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Mamounia
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21 mars 2006

Monsieur A.

Monsieur A.,
J'ai parlé à votre femme aujourd'hui... Une femme qui vous aime, qui adore vos 4 enfants, mais qui n'en peut plus.  Parce que vous n'êtes plus là.  Parce que votre travail vous avale tout rond.  Parce que vos enfants ne vous voient plus.  Parce qu'elle se sent seule à gérer cette vie de famille que vous avez désiré à deux!  Parce qu'elle est fâché contre vous et que, ne pouvant vous le démontrer, elle se défoule sur ses enfants...  Parce qu'elle se sent coupable et égoïste de vous en vouloir alors que vous travaillez comme un forcené pour soutenir votre famille, votre train de vie très confortable, sans tenir compte de votre santé et de vos besoins de base.

Monsieur A.,
Pensez à votre famille, votre femme mais aussi à vous.  Vous avez 40 ans, vous n'êtes pas "top-shape", vous travaillez trop, vous ne dormez pas assez, vous avez trop de soucis, vous voyagez sans arrêt, parfois à l'autre bout du monde, vous êtes esclave de votre patron = la recette idéale pour, au mieux, un burn-out, au pire une crise cardiaque. 

Monsieur A.,
Je sais que ce n'est pas facile, je sais que vous n'êtes pas heureux de cette situation, qu'elle n'ira pas en s'améliorant, au contraire... Je sais que, à votre âge et au niveau où vous êtes rendu, ce ne sera pas facile de trouver un autre travail au même salaire.  Mais vous foncez tout droit vers un mur, vous n'avez plus le choix de freiner ou de changer de direction, il faut que vous le fassiez pour votre survie et celle de votre famille.

Monsieur A.,
Je sais que vous ne me lirez pas, mais peut-être que monsieur B. ou madame C. tomberont ici par hasard et se reconnaitront.  Il n'est jamais trop tard pour changer : "les plus belles années de notre vie sont celles qui nous restent à vivre".

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Commentaires
T
Çà porte à réfléchir<br /> <br /> Tarzile
M
Bravo Giroflée, cela a pris du courage mais cà en a valu la peine!
G
Vous avez raison, il n'est jamais trop tard... Il y a 25 ans, nous avons quitté (profession libérale jamais libérable...)une région et notre métier pour venir dans une autre région et un autre métier (quand même la même branche...)afin de donner à nos deux enfants (inespérés) une vrai vie de famille.<br /> Nous n'avons jamais regretté, même si le salaire était moindre, avec du courage et de la persévérance on y arrive ! C'était il y a 25 ans et le travail était plus facile...<br /> Mais il faut y croire !
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