Mea Culpa
Il parait que je néglige mon blog. Vilaine que je suis. Et je ne peux même pas dire que je manque de temps, les enseignantes se permettent de travailler au lieu de prendre des congés qui me permettraient de les remplacer et, accessoirement, d'avoir une excuse pour ne pas faire le ménage ou mettre mon blog à jour. Pfff.
Bon, alors, par quoi commencé-je? Tiens, pour vous donner un indice de ce qu'a eu l'air ma semaine depuis dimanche soir, voici ce qu'engloutissent certains de mes enfants depuis quelques jours (et on ne parle pas de Nutella!) :
- anti-inflammatoires
- tylénol extra-extra-extra fort, genre je t'assomme et tu ne sens plus rien
- advil pour calmer les douleurs au dos et les entorses cervicales
- gouttes pour les champignons dans les oreilles (ah non, cà c'est pour le chien mais, après tout, c'est comme un bébé de un an, alors cà compte, pas de discussion! Pis faut les mettre ses gouttes là et chien-chien n'aime pas du tout cà!)
- crème glacée, sorbet, yaourt, soupes
Je précise??
Bon. D'abord, je fais vite sinon on y sera encore demain. D'abord, dimanche soir : appel terrifiant. "Bonjour, c'est un sauveteur du Mont Cascades, êtes-vous les parents d'Emmanuel Dubeau?". On espère qu'ils appelent parce que Manu a oublié son sac ou s'est fait voler ses skis mais notre coeur qui s'est arrêté nous dit que ce n'est pas cà. Et le pauvre sauveteur au bout du fil qui entend notre coeur s'arrêter se dépêche de débiter à une allure sondelalumieresque : "Il est correct, là, pas si pire, c'est juste qu'il est tombé et s'est fait mal au dos et au cou et a peut-être une petite commotion cérébrale et on a appelé l'ambulance pour l'amener à l'hôpital et on vous appellera quand on saura à quel hôpital".
L'asphyxie guette, on essaie de repartir le coeur et la respiration et on matraque le sauveteur "est-ce qu'il parle, bouge, a le moral, souffre, pleure, est paralysé, conscient, a froid, chaud, faim, envie de pipi, veut sa maman, son papa, son chien, a des bleus, des verts, du rouge?".
45 minutes de torture plus tard, le sauveteur rappelle (heu... on saute le fait que la maman a rappelé 2-3 fois entretemps pour avoir des nouvelles) et annonce la destination de l'ambulance. On saute dans l'auto, Catou et moi (les deux autres filles sont avec leur papi et y resteront pour la nuit, bien malgré elles, tant pis), on rejoint Jacques qui attend anxieusement à son bureau et on arrive à l'hopital où on trouve notre petit garçon sur une civière, tout saucissonné dans un carcan de contention, avec support cervical et tout et tout. Juste capable de bouger les yeux et pas trop vite. Ouch. Cà fait mal à un coeur de maman cà. Il ne rigole pas. Nous non plus.
Les deux heures suivantes, nous défilons à tour de rôle à ses côtés (une personne maximum à la fois) pour lui remonter le moral et surveiller qu'il ne s'endort pas ou ne souffre pas trop. Comme il est dans un carcan, il est classé comme "urgence urgente", wow, juste deux heures d'attente, heureusement que c'est une urgence! Finalement, il est placé dans une salle, le médecin vient le voir, le bardasse un peu trop à notre goût, le fait s'asseoir, aie aie aie, cà fait mal, il a du mal à tenir sa tête, le cou fait trop mal (du coup, sa soeur n'en peut plus et fond en larmes) et il doit se recoucher. Radios. Il a envie de vomir mais cà passe. Mais on doit lui remettre un collet pour le cou, il n'arrive vraiment pas à soutenir sa tête. J'ai peur.
Le médecin revient avec les résultats des radios. Rien de cassé! "Juste" une entorse cervicale et des contusions en bas du dos. Pas de sport pour deux semaines et du Advil pour la douleur. Il quitte l'hôpital sur ses pieds, raide comme un piquet. Il restera raide les trois jours suivants mais ira quand même à l'école. Mais, le soir du troisième jour, on constate une nette amélioration et ce matin, il semblait presque revenu à la normale. Mais on a eu tellement peur!
Et, hier matin, c'est Catou qui est passé au "bat". Mais pas par accident. La souffrance était programmée et passait par le bistouri du chirurgien-dentiste qui lui a enlevé les 4 dents de sagesse en plus d'aller chercher une méchante dent qui pousse dans la gencive au lieu de sortir sagement à l'endroit prévu. Pas compliqué (dixit le chirurgien), il suffit d'ouvrir la gencive et d'aller mettre un petit crochet sur la dent pour que, ensuite, l'orthodontiste puisse placer un appareil qui tirera la dent vers le bas. Ben oui. Y'a rien là. Mais quelle douleur! Impossible de parler et même de fermer la bouche pendant plusieurs heures, saignements continus, enflure pendant plusieurs jours, gros bobo quoi. Et François-le-sadique qui, au courant de l'opération de sa soeur et en connait les conséquences pour l'avoir vécu lui-même deux ans plus tôt, appelle 2 heures après la chirurgie en demandant en ricanant s'il peut parler à sa soeur. Méchant méchant!
Tiens, parlant de François, les nouvelles datent un peu alors en voici des plus récentes. D'abord, il a détesté son expérience au Marché de Noël mais il a bien aimé la paie. C'était le but. Mais c'est un drôle de concept de faire travailler des jeunes 9 heures par jour, sans pause, 7 jours par semaine, avec logement lointain, donc pas moyen de visiter un peu pendant les minutes libres. Heureusement, la famille du beau-frère de ma soeur habitait pas loin et, en plus de rendre visite plusieurs fois à François, lui ont prêté la maison familiale pendant qu'ils venaient au Canada.
Et, pour oublier cette mauvaise expérience, François a filé vers le Sud, chez un copainaute hyper gentil qui l'a invité à demeurer avec sa famille pour sa dernière semaine en sol français. Accueil hyper chaleureux, grillades, raclette, galette des rois, François est traité comme un prince (même s'il a dû se lever à 5 heures ce matin pour aller aider son hôte au marché où celui-ci tient un stand de poulets rôtis). Cet après-midi, visite St-Tropez et Port Grimaud et, demain, des gorges du Verdon, un incontournable de la région! Samedi, il accompagnera de nouveau les fistons du copainaute à leur cours d'équitation, à son plus grand plaisir puisque, m'a t'il dit, les filles y sont très jolies et très sympas...
Quelques photos :
La galette des rois
Visite de Port-Grimaud et St-Tropez :
François s'initie à la rôtisserie artisanale... et à d'autres charmes de la région