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Mamounia
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22 juillet 2009

Coeurs sensibles, s'abstenir de lire

Enfin, nous avons pu parler aux aventuriers.  De retour d'Amazonie, ils ont ramené quelques souvenirs désagréables avec eux, soit un méchant parasite, la giardiase, et, en bonus, la salmonelle, attrapée de saucisses mal cuites.  Pour résumer leurs malheurs, ils ont rebaptisé le lac Titicaca en "lac Grogrocaca"...  Seul le plus jeune a dû passer une nuit à l'hopital pour se faire réhydrater, avec retour à l'hôtel en fanfare, en ambulance, à cause d'une grève des taxis qui paralyse la circulation du pays (méchant gouvernement qui veut passer une loi leur interdisant de boire en conduisant, méchant méchant!).  Mais, bon, ils vont mieux maintenant, seule Isabelle a échappé à la salmonelle mais pas à l'horrible  médicament contre la giardiase.

Mon frère et elle se sont d'ailleurs fait un plaisir de nous lever le coeur en nous racontant en long et en large leur souper festif dont le menu principal était...du cochon d'inde au BBQ.  Pour ceux qui sont intéressés à goûter un plat de fête  typique bolivien, très facile à faire : vous prenez un cochon d'Inde, vous le tuez et vous le mettez direct sur le barbecue.  Quand il est bien cuit et que les poils ont bien brûlé, vous servez.  Vos invités n'auront qu'à le dépiauter et le vider de ce qu'ils ne veulent pas manger (si ce sont de petites natures,parce que les "vrais" mangent tout, dents y comprises, surtout les yeux qui sont LE morceau de choix).  Je suis assez brave niveau bouffe exotique en général, mais là, pas sûre.  Et pourtant ils en ont tous mangé un morceau.  COmmentaire de Isa : cà goûte un peu le poulet au début mais après il y'a un très mauvais goût.  Beurk.

Je vous laisse sur le looooong message de notre ami Benoit, notre journaliste en herbe, qui en plus de ses récits imagés a filmé 16 heures de film avec sa super caméra semi-professionnelle (genre qu'il faut porter sur l'épaule, un vrai exploit quand on pense qu'il l'a fait pendant tout son voyage!) :

Voici ce que nous devenons depuis ma dernière chronique, celle du 4 juillet 2009.

Pardonnez-moi, d’ailleurs pour la paucité des détails jusqu’ici, mais ce n’est pas facile d’explorer et d’avoir accès à Internet pour vous relater nos découvertes phénoménales!

Donc, faute de photos á vous transférer, vous aurez à tolérer mes descriptions.

Déjà en partant, de Cochabamba, le 4 juillet au petit matin frisquet à souhait, je pensais m’évanouir : pensez tout de suite á l`émotion d’un jeunot. Puis, ce fut une longue et sinueuse montée vers l’Altiplano, avec, pour notre baptême en Bolivie, une ribambelle de lacets que j’aurais voulu filmer, mais voilà, manque de pot, j’avais cédé ma place à Clément, qui n’avait pas l’air de vouloir me la remettre, occupé qu’il était à sommeiller et à survivre à son légendaire mal des transports, doublé du mal de l’altitude : pas chanceux, notre cher Clemente!

Succédant aux montées vertigineuses et canyons spectaculaires, fut l’Altiplano, hauts plateaux arides où nous croisâmes souvent les boliviennes, avec leur sombrero et jupes traditionnelles et leur non moins traditionnels fardeaux enveloppés dans un châle bariolé, et qui ferait honte à bien des machos québécois.

Au loin, nous vîmes la “Corillière Royale” avec ses pics enneigés alors que nous rentrions dans la banlieue de La Paz , “El Alto”, ramassis de maisons inachevées, en bloc de légos de briques rouges, et sa pollution d’affiches de mauvais goût, ses paysannes en costumes traditionnels, ses chiens errants, et une circulation infernale, anarchique, où l’on se demande qui va où et où chaque traversée de piéton tient du miracle.

L’arrêt définitif advient dans un bout de rue banal. On débarque nos bagages en attendant notre hôte, Calixto, un diacre catholique et un fervent Aymara, membre d’une communauté d’Indigènes pré-Incas, l’une des plus anciennes civilisations du continent.

L’homme arrive finalement dans un 4x4 douteux, on s’y entasse, les bagages arrimés tant bien que mal sur le toit, les enfants dans le coffre, et hop! , en route pour son domicile.

Nous passâmes trois ou quatre nuits à partager son quotidien dans sa demeure, á 4200 mètres d’altitude, dans le froid perpétuel, un froid inqualifiable dont nous étions transis pendant les nuits, malgré 4 ou 5 épaisseurs de couvertures, dormant tout habillés, et contraints d’aller à la toilette dehors, toilette dont la porte était si basse que je m’y frappai la tête à plus d’une reprise, assez pour que je finisse par apprendre que mes 5 pieds, 6 pouces et demi tenaient finalement du géant, ici, ce qui, évidemment compensait largement les prunes que j’accumulai.

Le jour même de notre arrivée, pas de temps à perdre: visite d’une fiesta á la Vierge , prétexte universel ici pour faire la boum, et nous eûmes l’extrême honneur d’être sollicités pour nous produire devant les 200 autochtones qui provenaient tous des abords du Lac Titicaca, et malgré la honte de nos enfants qui voyaient avec horreur leur parents chanter “Amis, amis” , traduit par notre cheffe officielle, Christine, la seule à pouvoir baragouiner le Castellano comme il faut parmi nous! Fut-ce un tabac? Nul ne le saura, car aucun applaudissement ne fusa...Nous le prîmes comme signifiant une marque d’un extrême respect devant notre chef-d’oeuvre...

Retour à El Alto, souper avec la famille dans le réduit où tous s’entassaient pour accumuler de la chaleur humaine afin de combattre le froid humide qui règnait dans cette maison qui devint la leur, eux, ces exilés de la campagne des environs du Lac Sacré, le Titicaca.

Nuit frigorifiante. Petit déjeuner avec la miche de pain traditionnelle, le “maté de feuilles de coca”, un peu de fromage local, délicieux, analogue au Feta, puis, départ pour une tournée du Lac Titicaca, où resident la plupart des Aymaras, “leur” lac sacré.

Aprés être retournés sur nos pas de la veille, nous bifurquâmes et longeâmes le fameux lac aux eaux d’un bleu profond et intense pour arriver au milieu de paysages pastoraux et arrides, près d’une colline, “le Dragon endormi” où devait se tenir la cérémonie sacrée que devait présider notre guide spirituel, Calixto.

L’on longeai la plage avec toutes nos victuailles et l’après-midi passa à assister à une merveilleuse célébration de la vie selon les rites ancestraux de nos amis, les Aymaras.

Je filmai le tout et partageai aussi le grand respect de cet éloge à l’harmonie universelle dont nous, humains, faisons partie, au même titre que le reste de la Création. Ce fut très apaisant!

Puis, on nous mena à un village Aymara pour y passer la nuit, non sans y avoir dégusté un bon repas pour 2 Boliviano, un dollar...Je dormis dans la même chambre que notre ami Clemente, au grand dam de celui-ci, contraint d’avoir à dormir avec “un Vieux”!

Dans la soirée, j’eus vent d’une mésaventure des filles, qui durent envoyer Camille passer par la fenêtre pour récupérer leur clé de chambre qui était restée dans leur chambre, empêchant ainsi leurs occupants d’y pénétrer.

Le lendemain, ce fut l’excursion vers AGUAS CALIENTES, un bled perdu que nous atteignîmes après de longs kilomètres de chemin de terre empoussiérés et encaissés entre des parois montagneuses toujours aussi arrides, au fil de lacets interminables et cahoteux. Nous nous attendions à être les seuls occupants de cette piscine aux eaux chaudes et vaporeuses. Eh bien, détrompez-vous: il y avait foule. Tous les locaux du coin s’y retrouvaient, car c’était les vacances scolaires. Tous habillés, sauf une dame, plutôt agés, ils s’ébrouaient dans l’eau bienfaisante aprés tant de jour sans douche, vécus dans la poussière ambiante.

Enfin, retour à la casa de Calixto, puis, longues conversations avec le peu de Castillano que je connais, avec Pablo, un des 6 enfants de Calixto, un jeune globe-trotter en herbe, à l’aube de son cours universitaire, extraverti, loquace, et féru de politique.

Puis, dodo. Ce fut ma pire nuit : frissons, maux de cou.  Raqué, je me levai, consommai un maté (tisane) de coca, et nous nous en fûmes de El Alto, après avoir remercié nous hôtes qui compensèrent largement le froid des lieux par une chaleur humaine incomparable, même dans un contexte de simplicité extrême. Photo de famille, puis destination terminus d’autobus, et après les habituels cafouillages, nous nous serrâmes les uns contre les autres pour Copacabana, ville mythique, au bord du Titicaca, où nous arrivâmes aux termes d’une longue route de 4 heures, environ.

Accueillis par les gens de l’hôtel, nous élîmes domicile au “6 de Agosto”, un hôtel au coeur d’une ville de touristes, ce qui fît un désagréable contraste avec toute l’authenticité Aymara dont nous fûmes empreints, jusque-là. Mais, nous fîmes avec…D’autant que les installations, toujours précaires, faisaient déjà office de luxe en comparaison avec tout ce que nous avions vécu jusqu’ici.

Nous passâmes 3 jours dans cette ville balnéaires, à visiter, entre autres, les Ìles du Soleil, avec, comme co-passagers de chers touristes français, qui font légion ici, pour le meilleur et pour le pire. Nous nous épuisâmes à grimper cette île aux vestiges Incas, dont le guide nous instruisit à peine, et nous dûmes payer une taxe de passage, du “taxage”, comme dirait Thierry, à chaque village que nous traversions. Beaux panoramas du Titicaca, toujours cerné de ces incroyables montagnes arides qui n’en finissaient pas de monter, assez pour que chaque pas me soit un exploit.

Retour au port, pour s’apercevoir que le bateau de retour ne nous avait pas attendu…..Gros Jean comme devant, nous dûmes affréter un autre bateau au gros prix, avec la peur de nous faire détrousser par le capitaine, en route…Ce qui ne s’avéra aucunement…

Le lendemain, équipée pour le Pérou, encore avec le sempiternel cafouillage, sans savoir, d’ailleurs si nous allions pouvoir parvenir à Cusco, alors qu’il était question d’un barrage par les Indigènes d’Amazonie, qui, à l’instar de nos amériendiens, affectionnent ce genre de protestation. Mais comment être contre cette volonté de préserver leur mode de vie et leur environnement contre les mafieuses multinationales et ceux qui acceptent leur pots-de-vins? D’où une indulgente, tout à fait de mise, et provoquant des sentiments mélangés. Ah! J’oubliais: nous fûmes voir le coucher de soleil à Copacabana le premier jour de notre arrivée dans cette “ville sans âme”, des dires de Thierry, et ce fut un moment inoubliable, juché que nous étions sur ce promontoire rocheux, entourés de touristes de partout! Nous fiment irruption aussi dans la basilique de Copacabana , un merveilleux exemple d’architecture andalouse.

Donc, 20 minutes aprés notre départ, ce fut les douanes : bordélique! Un long cortège de touristes s’agglutina autour des bureaux, et une heure plus tard, après de longues minutes de paperasse, surtout pour nos amis boliviens, les Hussons, nous reprîmes la route vers Cusco, pendant seulement quelques minutes, changeant encore de bus, celui-ci ayant obtenu droit de passage outre le barrage routier, pour lequel la Cie avait, soi-disant, dépensé de larges sommes pour nous permettre d’outrepasser ce fameux barrage.

Donc, de longues heures, des montagnes arides, des pasteurs et leur troupeaux, une végétation un peu plus fournie, des vallés encaissées, puis, après avoir failli buté sur des pierres dans le chemin, apparues là non pas par hasard, car aucune falaise à l’horizon, arrivée au terminus de Cusco, attente interminable et avec angoisse de notre ange-gardien, Yessica, cette Cusquénienne, guide de voyage de son métier, amie de Christine, qui finit par arriver, et qui nous embarqua en moins de deux dans deux taxis, destination hôtel que nous atteignâmes au terme d’une course, littéralement, à travers les ruelles de la vielle ville, ruelles qui n’accommodaient qu’une voiture et qui, pourtant, étaient autorisées dans les deux sens! Quel bordel!

Dodo.

Le lendemain, samedi, 11 juillet, départ pour le trek, avec notre guide Richar, (sans “d”), un jeune cusquénien, dont toutes les filles du groupe furent pâmées, au profil inca, la barbichette ajoutant à son charme. Il fut notre meilleur guide, sans conteste: compatissant, calme, instruit et généreux. Nous nous rendîmes après plusieurs lacets et après avoir confié à Yessica ma pauvre Camille qui avait une gastro, dans un village où commença le trek en question.

Première journée à grimper quelques collines à plus de 3500 m , à côtoyer des vallées tapissées d’aloés, des défilés à la Indiana Jones , pour arriver au lieu du pique-nique, là où nous attendaient notre muletiers, mules chargées de tous nos bagages. Notre cuisinier, Wiljemo, nous avait préparé un bon lunch, également.  Eh oui! Muletiers, guide de montagne et cuisinier, nous nous sentions comme de véritables explorateurs britanniques au meilleur de l’ère victoriense!

Nous poursuivâmes notre marche pendant des heures, contemplant la Vallée Sacrée du haut d’un précipice qui réveilla mes vieilles peurs des hauteurs, puis nous accédâmes en fin à des ruines Incas imposantes, aux abords de la ferme oú nous allions passer la nuit.

Explications généreuses du guide, visites de ces pans de murs ingénieusement anti-sismiquement construits, où les nobles et les prêtres dominaient une société de paysans, qui, eux, habitaient, disséminés dans les montagnes environnantes et qui effectaient les gros labeurs. Comme quoi, l’homme n’a pas vraiment changé…

Nuitée chez l’habitant, sans électricité, parmi les cochons d’Inde, les poules, dans des maisons de terre, et chauffés à la chaleur humaine. Festin, tout en écoutant notre guide nous instruire de la politique péruvienne des dernières 30 années, avec les mêmes magouilles, mais en plus truculent, que l’on peut voir dans nos pays dits “civilisés”.

Le lendemain, grand trek, juste après le vomi d’Isabelle, qui attrapait le virus de Camille, et qui ne cessa de m’épater par son endurance, restant parmi les premiers de cordée dans l’ascension qui nous mena à 4500 m ce jour-là. À bout de souffle à chaque pas, j’y parvins enfin. Lac de montagne en contrebas pendant que nous prîmes notre lunch, puis reprise de la descente, non sans avoir ajouté une Pierre au tumulus qui signalait le passage du col. Longue descente vers Chicherro, le village où m’attendait ma Camille chérie et Yessica. Retrouvailles émouvantes, puis visite d’une fabrique d’artisanat local, avec commentaires de notre guide, puis, ce fut le bus pour un village moyenâgeux surmonté de ruines Incas, pizza, puis le train pour Aguas Calientes, petit ramassis d’hôtels au pied du Machu Pichu, que nous atteignîmes de nuit, à la veille de notre ascensión au fameux Machu Pichu.

Après une mauvaise nuit, dans une chambre où passait le train, ce fut la navette qui nous fit grimper au Machu dans une végétation tropicale. Quel contraste avec l’arridité qui était devenu si familière jusque-là. Enfin, Indiana Jones à son meilleur!

Machu Pichu! La mythique! L’extraordinaire! La fabuleuse cité Inca dans l’écrin de pics luxuriants vertigineux, à nos pieds! Incroyable! Eh oui! C’est aussi majestueux qu’on le voit sur les cartes postales. Notre guide nous y conduisit avec brio, nous l’explica systématiquement, et il faudra voir mon film pour mieux la comprendre !

Après le lunch, pris à l’extérieur de ce lieu sacré, Christine et moi gravîmes le chemin inca qui nous mena à la Porte du Soleil, qui couronne le Chemin de l’Inca, après avoir côtoyé quelques précipices. Beau panorama du Machu et des nuages qui coiffaient les pics environnants, puis redescente, croisant quelques touristes japonais en passant, puis quelques séquences de film du site du Machu, puis retour en navette, en train, puis en minibus jusqu’à Cusco.

Voilà!

De retour à l’hôtel, le Santay Wasi, ou quelque chose comme ça, et mauvaise nuit dans une chambre à 6 parmi la fumée de cigarette, ce qui a irrité les yeux de Thierry et a nécessité des gouttes ophtalmiques...et un changement d’hôtel.

Notre guide pour l’Amazonie s’amena, une française qui avait une aura de célébrité, ayant fait des découverte de ruines incas en Amazonie, ayant publié chez de grands éditeurs, mais Richar demeurait notre “best forever”!

Le lendemain matin, 8:30 am, départ pour l’Amazonie.

Grande ascension jusqu’à 5000m, puis vertigineuse descente dans l’enfer vert, de lacet en lacet sur une route pleine de flaques, alors que nous nous trouvons en saison sèche, pour aboutir, après avoir traversé un village de taudis, Pilcopata, en pleine noirceur et après avoir croisé à 2 pouces de précipices verts plusieurs camions.

Accueillis par 2 chiens, et Pépé, le singe, nous nous extirpâmes du 4x4, pour humer l’air humide d’Amazonie, et nous acheminer vers nos cases, avec, comme toit, des filets contre les moustiques. Repas, puis dodo.

Le lendemain matin, réveil au soleil, fleurs et palmiers, perroquet et Pépé, le singe, puis, tous à cheval pour l’excursion chez les Machiguengas, une tribu contactée, donc, relativement acculturée, mais qui avait préservé les huttes sur pilotis, surmontées d’un toit de chaume. Déserté, nous quittâmes le village pour aller se baigner dans des vasques naturelles pour y revenir, cette fois-ci accompagné de 2 fillettes qui s’avérèrent être les filles de ceux que recherchait notre guide française, éminente exploratrice qui avait à coeur les retrouvailles avec ceux avec lesquels elle avait vécu 3 mois de sa vie lors d’un séjour en Amazonie, il y a 30 ans de cela, voyage au cours duquel elle et son mari firent des découvertes archéologiques, le tout se voyant publié dans de prestigieuses revues. Les retrouvailles se firent, chose que je filmai, ce qui fut émouvant pour tous, et d’autant pour cette femme qui avait baptisé la jeune Machinguenga qu’elle venait de retrouver si inopinément, de son propre nom, Nicori, ce qui se rapprochait le plus de leur langue.

Quelques achats d’artisanat local, puis, retour par le même chemin, à cheval pour les enfants et à pied pour Christine et moi, alors que mon dos avait été malmené à l’aller. Nous ne fîmes aucune mauvaise rencontre au retour, alors qu’à l’aller nous fûmes attaqués par un animal sauvage qui a failli avoir raison de notre sang-froid quasi britannique. Je ne vis pas de quelle sorte d’animal il a pu s’agir, mais d’après la frousse qu’eurent les chevaux, ce devait surement être un jaguar: imaginez survivre à une telle attaque! C’est souvent après coup que l’on réalise que nous aurions pu en mourir. Dieu est bon, sans doute aucun!

Souper, jeu du loup-garou, malgré la peur qui nous hantait encore, puis, dodo.

Un autre jour se lève.

Pluie à verse toute la matinée, et donc, littéralement à l’eau les projets de se rendre à pied aux cataractes et de revenir en rafting sur le Pini-piñi…

Jeu de cartes, puis cheval et visite de la selva en pm, termitière, fourmis éleveuses de champignons et leur cortège, hérons blancs, et, en bonus, un avion du KGB, écrasé il ya de cela 50 ans, et des champs d’ananas, dont nous pûmes goûter un spécimen au passage: divin, un ananas directement de l’arbre!

Dodo, non sans savoir enregistré quelques bruits de la selva.

Le lendemain matin, comme convenu, après que le chauffeur se soit décidé à laver le minibus qui, de toutes façons allait se voir souiller tout de suite, nous entamâmes la lente remontée vers la “civilisation”, en zigzaguant à qui mieux mieux le long de cette même route qui n’accommodait qu’une seule voiture, et nous échangeâmes la forêt drue pour l’aridité de l’autre versant, tout aussi sinueux, toujours en frôlant les précipices.

Nous arrivâmes à Cusco une dizaine d’heures plus tard, fourbus, et nous couchâmes dans un hôtel différent, à quelques pas du précédent, cette fois-ci, un peu plus tranquille.

La soirée et la nuit ainsi qu’hier nous réservèrent une mauvaise surprise, toutefois: tous, nous tombèrent malades, de type gastro. La tenancière fit venir le médecin, des labos furent faits sur place, à l’hôtel, et au petit matin, hier, on reçut des médicaments pour salmonellose et giardiase: la totale! L’après-midi même nous venions de manger avec Yessica un pique-nique à la campagne, avec des cochons d’Inde au BBQ, de la saucisse insuffisamment cuite, fromage, et patates cuites dans la terre, à l’amérindienne, selon des techniques ancestrales, que le père de Yessica nous montra, avec générosité.

Depuis aujourd’hui, ça va mieux, et il faut bien avouer que tout cela est bien la rançon de l’aventurier, non?!

Nous en avons profité pour visiter Cusco, le “nombril du monde”, le centre de ce qui fut l’empire Inca, et nous sommes à attendre que se termine la grève des autobus et taxis pour reprendre notre route de retour vers Cochabamba, 16 heures d’autobus!!!

Voilà, les amis, pour nos aventures jusqu’ici et

¡ HASTA LA PROXIMA , AMIGOS Y AMIGAS!

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Commentaires
M
Wow, vraiment bien écrite cette chronique de voyage ! Les voyages forment la jeunesse, c'est certainement vrai de ce voyage là !!!
M
C'est très sympa de nous livrer les courriels des voyageurs aventuriers. <br /> Trop forte ta fille. Bravo à elle.
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