Première escapade
Bien qu'il reste pas mal de travail à faire sur le motorisé (mais c'est plutôt au niveau esthétique!), nous avons décidé de le tester cette fin de semaine en allant camper une nuit pas trop loin de chez nous. Mais, bon, test pas test, il fallait quand même que le camping soit agréable et nous avons choisi les Iles du St-Laurent pour nous accueillir, plus précisement le Sanctuaire des oiseaux migrateurs Upper Canada & Camping... Nous étions seulement 4, une petite famille normale quoi, puisque les 3 grands ont préféré rester à la maison. Peuh.
Déjà, dès la première heure de voyage, nous apprécions le principe du motorisé : les enfants peuvent faire leurs devoirs, se reposer, prendre une collation, et nous n'entendons pas une seule fois l'éternel "quand est-ce qu'on arrive?".
Malgré le fait que nous n'avons pas réservé et que nous arrivons vers 15h00 le samedi après-midi, nous avons droit à un site magnifique, sur une île, directement sur le bord de l'eau.
À gauche, la plage, envahie par les outardes et leurs déjections (beurk), en avant, le fleuve St-Laurent et les gros bateaux qui passent de temps en temps. Nous avons même droit à une petite crique pour nous, avec petite plage plus propre. L'eau est chaude mais nous préférons profiter des nombreux sentiers qui sillonnent le parc et nous partons en exploration... C'est d'ailleurs là que Jacques tombe en amour avec le camping en motorisé : rien à monter, attacher, déplier... On arrête le moteur et voilà. On savoure!
Au retour, on découvre une petite surprise du motorisé : le coin arrière a décidé de prendre la poudre d'escampette et pend lamentablement, à deux doigts de se détacher complètement, le bois complètement pourri n'ayant pas résisté aux vibrations de la route. Oups. Jacques défait la partie foutue, et "répare" temporairement les dégâts avec du "duck tape" (ne partez pas sans lui!). Ensuite souper.
La nuit tombe, on sort la lampe à gaz, un peu de lecture et de jeux pour les enfants, puis dodo. Les parents les rejoignent un peu plus tard (je découvre, 45 minutes après m'être couchée, qu'il n'est que 21h45, mais c'est quoi cette heure pour dormir!!! Finalement, la nuit sera très mauvaise, toujours comme cà les premières nuits en-dehors de la maison...).
Les enfants dorment en-haut dans la capucine (pourrie, d'où les deux peurs anti-dodo de Jacques : ils risquent de tomber et/ou la capucine risque de s'effondrer...). Mauvaise mère que je suis, ce n'est pas cà qui m'empêche de (mal) dormir (plutôt un peu d'inquiétude sur les réparations du motorisé et la fameuse insomnie de la première nuit).
Le lendemain, nous repartons vers 10h00 et passons la journée au "Upper Canada Village", un village canadien-anglais reconstitué, typique des années 1850.
Visite passionnante, très appréciée des enfants (quoiqu'ils se souviendront probablement plus des grosses carpes dans le ruisseau que de la scie actionnée par l'eau ou la visite du presbytère!). Ce qui est fascinant dans ce village, c'est que tous les "acteurs" vivent réellement pendant quelques mois un retour dans le temps. Tout ce qui est créé dans le village, que ce soit vêtements, meubles, artisanat, fromage, potagers, etc. sert à la vie du village (pour nourrir, habiller, meubler...) et, ce qui n'est pas utilisé, est vendu à la boutique. Par exemple, la farine produite à la minoterie est utilisée pour le pain fabriqué à la boulangerie (qui produit en moyenne 200 pains par jour). Les villageoises qui font la cuisine quand nous visitons leur maison mangeront leur repas un peu plus tard, devant d'autres touristes. LIl y'a une vraie messe (courte) à laquelle assistent les villageois et chaque famille a son potager à cultiver et de vraies responsabilités.
Nous revenons avec un gros morceau de cheddar, un sac de farine et du pain frais. Retour sans histoires chez nous, les enfants dormant sur le lit du fond pendant le voyage et le motorisé ne se décomposant pas cette fois!